Face aux rapports viciés du travail aux familles

La question du travail est à relier avec la fiscalité des familles, le patrimoine familial. Dire que c’est affaire privée, donc que cela ne regarde personne sauf les concernés c’est scinder ou gommer le processus de transfert de la « valeur » travail vers les biens familiaux courants ou autres. Hors les mécanismes de captation de « valeur », l’abstraction à la base de celle-ci permet de décomposer l’économie en des cases hermétiques, sans la vision d’ensemble. L’usage moral de la force de travail pose question, jusque dans les pratiques de bien être et évidemment de possession des uns et des autres dans leur vie (que l’on précise de manière usuelle comme étant privée).

Alors même que l’Etat lui même intervient deja (autrement dit la force politique) au coeur de cela. Le foyer fiscal en est un exemple. Lorsque votre conjoint, homme ou femme a des gains en entreprise (au travail quel qu’il soit, dans le public ou privé) et un patrimoine plus conséquent, cela peut vous gréver vos droits propres, quand bien même l’argent venu de votre conjoint(e) n’est pas le votre. C’est à dire nullement la conséquence de votre activité professionnelle ou des parts héritées de votre famille (s’il y en a). Le compte en banque de votre conjoint(e), ses biens ne sont pas les votres. Mais l’Etat fait tout comme. Il enlève de vos droits aux prestations sociales, celles pour lesquelles vous cotisez en travaillant (selon des barèmes prenant cette valeur du conjoint comme étant la votre).

En entreprise un salarié on ne lui permet pas ce raccourci vis à vis de la situation de ses employeurs, ne serait-ce que en terme d’information, relativement au pouvoir de dynasties et en deca (les agrégations de biens et pouvoir des familles correspondantes). Alors que les medias peuvent s’emparer de la chose, évaluer le contexte global d’un patron. Généralement cela se fait lorsque son impact est visible, autrement dit conséquent relativement à la société ou communauté dite nationale et au delà.

Plus commun encore, l’on ne pose même plus la question du rapport de force entre l’acheteur et ceux qui travaillent. Ce phénomène est pourtant sous tension permanente dans les domaines du luxe par exemple. Vous trimez à votre tache et qui arrive avec la capacité d’achat vient en quelques minutes disposer de cela sans que l’equivalent de ce qu’il obtient n’arrive dans votre porte monnaie. La valeur abstraite de l’argent efface les distinctions pourtant flagrantes entre ce que font les uns et les autres (par rapport à ce qui en est la conséquence sous ce rapport).

Dit autrement : quelle equivalence donner à la sueur des uns par rapport à celle des autres, quand la monnaie est l’élément de quantification ?! On sait tous que travailler à la mine n’est pas du tout la meme chose que bosser dans un bureau. Et pourtant l’un bossera pour toucher généralement beaucoup moins que l’autre. Et on légitimera l’écart par l’intelligence de la tache, cette capacité à penser d’un côté par rapport à l’autre. Alors même que la marchandisation ne peut être fidèle à ce qu’est l’intelligence. C’est très souvent tout le contraire.

Matjules

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